L'activité physique et la dépression :
L'activité physique au service de notre santé ; comment l'activité physique et l'inactivité peuvent-elles avoir un impact sur un épisode dépressif caractérisé (EDC) ?
INTRODUCTION
A ce jour, les traitements médicamenteux (anxiolytiques et anti-dépresseurs) sont utilisés en premier recours contre la dépression. Un coût pour notre société et surtout, un train de retard par rapport à d'autres pays comme le Canada qui utilisent
Un des leviers et vous l'aurez compris est bel et bien l'activité physique.
La Haute Autorité de Santé impose désormais depuis décembre 2022 de prescrire de l'activité physique.
Les recommandations proposées diffèrent en fonction de l'intensité des troubles.
Qu'est-ce qu'un épisode dépressif caractérisé ?
La dépression est un trouble de l'humeur persistant dans le temps, dont l'expression clinique est caractérisée par une tristesse et/ou une perte d'intérêt et de plaisir, associées à d'autres symptômes (définition apportée par la HAS- Haute Autorité de Santé).
La dépression est mesurée selon 7 items pour l'anxiété et 7 pour la dépression. Cela permet de dépister les symptômes dépressifs avec plus de précision.
Ce sont près de 3 millions de personnes qui en sont affectées en France (Malades chroniques, personnes âgées et désormais une population plus jeunes comme les adolescents et les jeunes adultes).
Contexte
Le comportement d'un patient déprimé est souvent marque par de la passivité, le retrait social et l'isolement. Ce qui a pour conséquence une réduction de l'activité physique. Le patient bouge moins, ce qui peut affecter son corps sur le plan musculaire, cardiovasculaire et métabolique.
L'inactivité physique prolongée conduite à un déconditionnement physique de manière secondaire. L'aggravation est donc inévitable. Le handicap du patient, sa qualité de vie et ses symptômes rendent donc la dépression plus difficile à surmonter.
Quelques notions scientifiques
Lors d'un EDC on observe la diminution de la sécrétion des neurotransmetteurs, ainsi qu'une atrophie de l'hippocampe et du gyrus denté (deux parties du cerveau qui contrôlent les humeurs et la mémoire).
Au cours d'une activité physique, on observe une augmentation des concentrations d'hormones générées par ces fameuses parties corticales.
On y retrouve la noradrénaline, la sérotonine, la dopamine et les endorphines.
L'activité physique va également faciliter la distraction des pensées négatives et favoriser les pensées et les émotions positives.
CONCLUSION
Une prescription d'activité physique peut être proposée en première intention pour les EDC d'intensité légères à modérée, et en association avec un traitement médicamenteux et/ou un traitement en psychothérapie pour les EDC d'intensité modérée à sévère (Selon l'HAS).
On préconisera la marche et les activités relaxantes (type Yoga, Qi Gong). La fréquence, l'intensité et le type d'activité seront avisées et progressives.
L'activité physique doit être maintenue sur le long terme afin d'éviter les risques de rechutes et de récidives.
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